Les émotions
L’Impact des Émotions sur la Santé
De nombreuses maladies sont étroitement liées aux tensions émotionnelles, car le psychique et le physique sont interdépendants, chacun influençant l’autre de manière continue. Il existe une interaction directe entre les émotions et les organes internes, et les émotions deviennent des causes de maladie lorsqu’elles sont trop intenses ou persistent trop longtemps. À ce stade, l’individu perd le contrôle de ses émotions, et ce sont les émotions qui prennent le dessus. Il est normal de ressentir de la tristesse ou du chagrin lors de la perte d’un proche sans que cela ne provoque nécessairement une maladie. Cependant, lorsque ces sentiments deviennent intenses et durables, des symptômes physiques apparaissent. Les émotions excessives tendent à endommager directement les organes internes, et inversement, si une personne ne prend pas soin de ses organes, elle développera des états émotionnels liés à l’état de ces organes : le corps et l’esprit sont indissociables.
Correspondance des Émotions et des Organes
- La colère est liée au Foie
- L’inquiétude est liée aux Poumons
- La tristesse est liée aux Poumons et au Cœur
- La joie est liée au Cœur
- La réflexion excessive est liée à la Rate-Pancréas
- La peur est liée aux Reins
- Le choc émotionnel est lié au Cœur
La Colère et le Foie
La colère doit être comprise dans un sens large, englobant des émotions telles que la frustration, l’irritabilité, la culpabilité, la haine, ou la colère refoulée. Lorsque ces émotions deviennent persistantes, elles endommagent directement le Foie. La colère « exprimée » se manifeste par des cris ou des explosions de colère (avec un teint rougeâtre chez l’individu), tandis que la colère « refoulée » peut mener à une dépression nerveuse, surtout si elle est contenue pendant des années (avec un teint plutôt pâle). La colère peut également affecter l’Estomac, notamment si elle survient pendant les repas, comme cela arrive parfois lors de repas de famille tendus. Après un repas, la colère peut affecter les intestins, surtout si l’individu retourne travailler dans un environnement stressant ou frustrant, provoquant douleurs abdominales, alternance de diarrhée et de constipation. Enfin, une colère récurrente peut engendrer une inflammation du Foie, qui, à terme, peut se transmettre au Cœur, provoquant une agitation mentale.
L’Inquiétude et les Poumons
L’inquiétude est une cause fréquente de troubles dans nos sociétés modernes, marquées par des changements rapides, des conditions de vie exigeantes, et des environnements de travail stressants. Dans ces contextes, il est normal de ressentir de l’inquiétude. Cependant, si une personne souffre d’un déséquilibre des Poumons, elle peut être plus sujette à l’inquiétude que d’autres. Même lorsque le travail et la vie familiale se passent bien, ces individus peuvent s’inquiéter pour les moindres détails de la vie quotidienne, même pour des choses insignifiantes. Cela se manifeste par une respiration superficielle, un léger essoufflement, une sensation de gêne dans la poitrine, et une légère tension dans les épaules. L’inquiétude peut également affaiblir la Rate-Pancréas, influençant l’intellect et la capacité de concentration. Lorsque la Rate-Pancréas est affectée, l’individu peut perdre l’appétit, ressentir une gêne abdominale, de la fatigue, et ruminer des pensées qui deviennent source d’inquiétude. Dans des cas plus rares, l’inquiétude peut également léser le Foie, provoquant une tension douloureuse dans le cou et les épaules. Toutes les émotions touchant le Cœur, l’individu peut ressentir des palpitations, une sensation de constriction de la poitrine, et de l’insomnie.
La Tristesse et les Poumons et le Cœur
La tristesse englobe des émotions telles que le chagrin, le regret, et le fait de ressasser les choix passés. Par le biais du Cœur, la tristesse affecte les Poumons, les épuisant et provoquant des symptômes tels que l’essoufflement, la fatigue, un état dépressif, des pleurs, et une gêne dans la poitrine.
La Joie et le Cœur
La joie, en tant qu’état naturel de l’individu en bonne santé, n’est pas en soi un facteur de maladie. Cependant, lorsqu’elle devient excessive, sous forme d’excitation ou de désir intense, elle peut endommager le Cœur. L’état de joie est bénéfique lorsqu’il est approprié à la situation, mais peut devenir pathologique s’il est excessif. Une excitation excessive dilate les vaisseaux sanguins et peut, à terme, conduire à une inflammation du Cœur, provoquant une agitation mentale accrue, des paroles excessives, de la sur-excitation, des rires intenses, de l’agitation, de l’insomnie, et des palpitations.
L’Excès de Réflexion et la Rate-Pancréas
L’excès de réflexion, proche de l’inquiétude, se manifeste par une tendance à ressasser le passé, à réfléchir sans cesse sur sa vie, au point de générer des idées obsessionnelles. Cet excès affaiblit la Rate-Pancréas, provoquant une perte d’appétit, une gêne épigastrique, et, dans les cas graves, des symptômes similaires à ceux liés à l’inquiétude, avec des palpitations, une sensation d’oppression dans la poitrine, et de l’insomnie.
La Peur et les Reins
La peur, qu’elle soit chronique ou soudaine, a pour effet d’épuiser les Reins. Chez les enfants, qui vivent dans un climat d’insécurité, cela se manifeste souvent par des énurésies nocturnes, tandis que chez les adultes, une peur soudaine peut provoquer une incontinence ou une diarrhée. Selon l’état du Cœur, la peur et l’anxiété se manifestent différemment d’une personne à l’autre, accompagnées de palpitations, de sécheresse buccale, d’insomnie, et de sueurs nocturnes. Une déficience du sang du Foie et de la vésicule biliaire peut également rendre un individu plus sujet à la peur.
Le Choc Émotionnel et le Cœur
Un choc émotionnel épuise brusquement le Cœur, le faisant se contracter physiquement, et affecte également les Reins. Les fonctions du Cœur sont rapidement affaiblies, entraînant des palpitations, de l’insomnie, et de l’essoufflement. Le choc émotionnel est souvent à l’origine de l’apparition soudaine de maladies.